
Tom Noske, son audience de 80k abonnés lui rapportait 0$
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Dans cette édition, on va s’intéresser à Tom Noske, alias le boss d’instagram et de la vidéo .
Avant de commencer, tu peux aussi :
Booker 45min de coaching avec moi pour t’aider sur ton solobusiness
Écouter le 6ème épisode de mon podcast Soloquest avec Flavie Prévot : sur Youtube ou en audio
Let’s go 🔥
Si tu lis ces lignes, c’est parce que mon objectif pour le 1er trimestre de 2024 était de créer mon média. Pour ça, j’ai :
intensifié mon rythme de publication sur LinkedIn,
lancé mon podcast Soloquest pour comprendre les coulisses de mes invités freelances/solopreneurs,
lancé cette newsletter pour s’inspirer de solopreneurs à succès.
En l’espace de 3 mois, j’ai :
+5200 abonnés sur LinkedIn (soit +63%)
+1000 écoutes sur le podcast
+1000 abonnés à la newsletter
Plutôt cool, merci à toi au passage 🫶
Mais on entre maintenant dans mon objectif du 2nd trimestre de 2024 : monétiser ce média et cette audience.
Pour le moment, ce qui paye encore mes factures, c’est ma prestation de services en tant que freelance : le développement d’extensions chrome et d’automatisations pour mes clients.
(D’ailleurs, j’ai développé une extension pour te permettre d’optimiser ton profil Malt. Tu peux la retrouver ici)
Bien que la construction de mon média me prenne la moitié de mon temps depuis 3 mois, il ne me rapporte pas d’argent.
C’est ce qui m’a donc amené à la question suivante : comment peut-on monétiser son audience ?
On analyse quoi aujourd’hui boss ?
C’est en cherchant une réponse que je suis tombé sur le créateur Tom Noske qui a explosé sur Instagram en seulement 2 ans.
Aujourd’hui, il est surtout réputé sur instagram avec +350k followers et sur Youtube avec +30k followers.
Il vient de passer le palier des +$50,000 / mois, avec un business de plus d’1/2 million de dollars / an, en vendant uniquement des produits digitaux via son audience.
Sauf que ça n’a pas toujours été comme ça.
Aujourd'hui, nous verrons pourquoi il lui a fallu 6 ans avant de réussir à monétiser son audience et comment il s’y est pris.
Qui est Tom Noske ?
Tom commence à publier du contenu en 2016 en tant que photographe et digital artist.
Et en trois ans, en 2019, il se retrouve avec +80k followers sur Instagram.
Mais cette communauté lui ramène 0$. Il vit pour le moment du freelancing en tant que photographe et vidéaste.
Vient alors 2020, l’année du covid, Tom ne peut plus voyager pour ses projets photographiques. Il a soudainement beaucoup de temps et tente alors une première fois de monétiser son audience avec son cours en ligne "Photoshop for Content Creators".
Il passe 6 mois à développer un cours pour enseigner à ses abonnés comment créer de véritable oeuvres d’art sur Photoshop.
Avec celui-ci, il fait :
20 ventes = 5,940$
Le problème, c’est qu’il a dépensé +$12,000 pour le construire et le promouvoir.
Une perte donc de 6060$ ...
…c’est dérisoire. Il pensait faire largement plus car son compte instagram est dédié à la photo avec +80k abonnés : c’était le produit parfait pour son audience et sa niche.
Ce lancement, il le vit comme un échec et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il se sent enfermé dans une marque qui ne lui correspond plus. Son compte instagram est dédié à la photographie : en 4 ans, il a évolué en tant qu’individu, mais sa marque, elle, n’a pas changée. En étant trop niché, sa marque n’avait pas la place de grandir en même temps que lui.
Finalement, ce n’est pas une marque personnelle, mais juste une marque. Il a beau avoir une grosse audience, il n’a aucun levier car aucun lien avec ses abonnés. Il décide alors de faire une pause sur les réseaux sociaux pour une période indéterminée.
Pour gagner sa vie, il continue malgré tout le freelancing et lance même un projet de NFT sur ses photos en 2021.
Ironman
Septembre 2021 marque un tournant : Tom décide de s’inscrire à un Ironman et s’entraîne jusqu’à juin 2022 pour celui-ci. C’est une épreuve sportive où tu dois faire : 3,8 km de natation - 180 km de vélo - 42,195 km de course à pied. (Oui oui, plutôt énorme 🤯)
Il réalise que l'entraînement pour un tel défi doit être fait de façon durable. Il n'y a pas de place pour l'impatience, car c'est un objectif à long terme. Il faut avancer petit à petit, chaque jour, durant des mois.
Le succès ne vient pas forcément au plus travailleur, mais à celui qui peut s'entraîner de façon constante sur une longue période sans se blesser.
Son shift
Il finit par se demander :
“Et si cette philosophie pouvait s’appliquer à ma marque et mon entreprise ? Si je crée du contenu de manière durable, qui me plait, sans me cantonner à une niche spécifique, je pourrais sans doute réussir sur le long terme.”
Après son Ironman, en juillet 2022, il n'a rien à perdre car ça fait plus d’1 an qu’il n’a rien publié sur les réseaux sociaux. Il décide alors de retenter sa chance sans se restreindre à une niche et crée un contenu qui représente vraiment qui il est.
Et les résultats sont là : plus de vues, d'abonnés, et de DMs que jamais auparavant. Ce qui conduit à une augmentation spectaculaire de son nombre de followers avec +90 000 en seulement 3 mois, passant de 75 000 à 170 000 abonnés.
Il développe en parallèle des produits répondant à des besoins spécifiques à un prix abordable, lui permettant d'attirer des clients. Quelques exemples :

Et avec le temps, il a pu proposer une offre plus haut de gamme avec son bootcamp Time to build.
Aujourd’hui, son contenu est une représentation fidèle de lui-même et de ses passions.
Il crée librement sur les sujets qui l'intéressent, explore ses centres d'intérêt, partage ce qu'il apprend et crée une communauté de personnes qui apprécient son point de vue unique.
C’est la seule façon de construire une marque sur les réseaux sociaux : en construisant sa marque à l’image de sa personne.
La seule personne qui possède un ensemble unique d'intérêts, de compétences et d'expériences, c'est nous-même !
En fait, ce qui explique qu’il a réussi à monétiser son audience par rapport à avant, c’est qu’il a bien plus injecté de sa personne dans sa marque.
Il n’est plus du tout niché comme avant et le format vidéo permet vraiment de créer un lien avec lui. D’ailleurs, en regardant moi-même ses reels pour écrire cette édition, j’ai l’impression de le connaître personnellement.
Quand il a changé sa stratégie, sa marque personnelle a commencé à être alignée avec sa personne et c’est ce qui fait toute la différence.
Ensuite, il lui fallait juste les bons produits pour monétiser son audience.
Comment créer un produit et du contenu qui convertit ?
Pour comprendre son approche sur la création de contenu, j’ai parcouru son guide : Digital Autonomy.
Ses trois types de contenu
À chaque fois que Tom publie, il vise l’un de ces trois buts : renforcer son audience, développer sa communauté ou promouvoir ses produits.
Beaucoup se concentrent uniquement sur le premier, obtenant une large audience qui ne les connaît pas vraiment, ni leurs offres. Et ils se demandent ensuite pourquoi personne n'achète leurs produits.
La clé est de bien équilibrer ces trois types de contenu de manière à :
Élargir son audience.
Convertir ses abonnés en fans fidèles qui nous connaissent et nous font confiance.
Proposer à ces fans des produits qui répondent à leurs besoins.
Pour lui, la répartition idéale du contenu est :
60% pour attirer l’audience,
25% pour engager la communauté,
15% pour les offres commerciales.
Créer son produit avec “The $0-$1 strategy”
Quand on débute et qu’on a pas d’expérience dans la vente de produits digitaux, c’est la stratégie qu’il conseille d’adopter.
Que vendre ?
Il faut juste créer des systèmes ou des produits qui résolvent nos propres problèmes.
Par exemple, pour Tom, les LUTs accélèrent son montage vidéo **et l'aident à conserver un aspect cohérent dans toutes ses vidéos (ie : LUT = Look-up table, ça permet de transformer le ton et la couleur d’une image). Du coup, il en a fait plusieurs produits :
Pour trouver ce genre de mini-produits, tu peux commencer par te poser les trois questions suivantes :
Quelles sont les choses pour lesquelles tu es meilleur que la moyenne ?
Quels sont les aspects de chacune de ces activités qui te donnent le plus de fil à retordre ?
Existe-t-il un système, un raccourci ou un produit que tu utilises ou que tu pourrais créer pour rendre ces activités moins pénibles ?
Si tu ne trouves rien, une autre méthode est de regarder ce que proposent d’autres créateurs sur ton créneau :
Quels produits vendent-ils déjà ? Est-ce qu’il n’y aurait pas quelque chose de similaire à proposer ?
En mini-produit, tu peux avoir plein de choses : des templates notion, un e-book, un outil, etc.
Dans mon cas, j’avais proposé en février une mini-offre où j’auditais le profil de freelances sur Malt pour les aider à l’optimiser. J’avais réalisé 8 ventes à 49€. Plutôt pas mal, surtout que je n’ai fait qu’un seul post LinkedIn pour promouvoir l’offre. (D’ailleurs, cette offre est toujours dispo sur mon profil LinkedIn : review de profil)
Comment vendre son produit ?
Pour passer de zéro à un, Tom recommande d’utiliser Gumroad, un outil pour vendre des produits en ligne.
Il a gagné +150 000$ dessus avant de passer à Shopify. Il a changé pour éviter les frais de 10% de la plateforme, et surtout pour améliorer la qualité globale de sa marque avec un site ultra quali.
Gumroad fait très bien l’affaire pour se lancer, car :
Il permet de créer à peu près n'importe quel type de produit : cours en ligne, produits numériques, abonnements, e-books, …
Il gère entièrement la TVA
Son utilisation est gratuite (10% de frais sur tes ventes) et ultra facile
Trouver son produit et son positionnement
1️⃣ Éviter les pièges du perfectionnisme
Il est facile de tomber dans le piège du perfectionnisme, pensant que plus nous investissons de temps dans le développement et le lancement de son produit, meilleurs seront les résultats.
Pour Tom, bien qu'il ait consacré des mois de travail à "Photoshop for Content Creators", il n'a atteint que 20 ventes, tandis que d'autres produits, élaborés en seulement un week-end, tels que ses LUTs, ont connu un succès nettement supérieur.
Le temps investi ne garantit pas le succès : L'effort déployé n'est pas toujours proportionnel au succès rencontré. Ce qui compte vraiment, c'est de trouver rapidement ce qui résonne avec le public.
Tester avant de s'engager pleinement : Il faut valider l'intérêt pour un produit avant de consacrer trop de temps à sa création. Pour ça, tu peux très bien : publier un post, organiser un live d’1h ou simplement mettre en place un formulaire pour collecter des emails.
L'important finalement est de trouver rapidement un produit qui résonne avec son public : pour ça, il faut tester.
2️⃣ Identifier un problème qui paye
Tom met l'accent sur l'importance de comprendre son audience pour identifier un problème qui résonne vraiment avec elle.
Compréhension de l'audience : Il faut connaître son public, saisir ses défis, désirs, et besoins comme s'il s'agissait d'un ami proche, pour proposer des solutions qui répondent à ses besoins spécifiques.
Positionnement stratégique : Se démarquer nécessite de fournir une valeur unique qui nous rend indispensable aux yeux de nos clients. Cela signifie trouver notre place dans leur esprit, pas forcément en se nichant, mais en étant clair sur qui on aide et comment.
En nous positionnant de manière stratégique, nous devenons plus qu'un choix parmi d'autres : nous devenons la seule option logique.
3️⃣ Développer une Proposition Unique de Vente (USP)
Avec un positionnement clair en tête, l'étape suivante est de formuler une proposition unique de vente (USP) qui cristallise ce qui rend notre offre spéciale. Que cela provienne d'une spécialisation, d'une méthode inédite ou d'une expérience utilisateur remarquable, notre USP doit démontrer sans équivoque pourquoi notre solution est supérieure.
Distinction sur le marché : Il faut communiquer efficacement ce qui nous rend uniques. Notre USP devrait capturer et transmettre l'essence de notre différenciation, mettant en lumière la spécificité de notre approche, de notre produit ou de notre service.
Focus sur la valeur plutôt que sur le prix : Entrer dans une guerre des prix est une tactique à éviter. L'enjeu est de concevoir une offre d'une telle qualité et pertinence que notre public cible reconnaîtra instinctivement sa valeur et sera prêt à investir sans la moindre hésitation, voyant clairement le bénéfice unique qu'elle apporte.
Avec une USP qui matérialise parfaitement notre unicité, nous faisons plus que nous démarquer : nous nous établissons comme la référence ultime dans l'esprit de nos clients.
En bref
Avoir une audience, c’est bien. La monétiser, c’est mieux.
Tom va sans doute encore beaucoup évoluer sur les prochaines années. J’ai le sentiment qu’il n’est encore qu’à ses débuts. Son parcours est en tout cas ultra intéressant pour remettre en question notre propre marque personnelle.
Ce qui m’a inspiré cette édition, c’est d’ailleurs ce reel :
C’est quoi la suite pour mon solobusiness ?
Pour être franc, je ne sais pas encore ce que je vais créer comme offre sur ce 2nd trimestre de 2024 pour monétiser mon audience.
Voici en vrac quelques idées que j’aimerais explorer : sponsoring de ma newsletter & podcast, créer un bootcamp pour les freelances, aller plus loin sur mon extension sur Malt, … et sans doute d’autres idées que je n’ai pas encore.
En tout cas, je suis intimement convaincu qu’en partageant un maximum de valeur de façon gratuite, on établit une relation de confiance avec son audience et on crée même une base de “true fans”.
C'est cette confiance et cette loyauté qui font la force d'une marque durable et solide sur le long terme. Et quand tu arrives avec une offre qui a du sens, qui colle parfaitement à ce que ton audience attend de toi, ça devrait fonctionner.
En ce sens, ça me paraissait être une évidence de délivrer un maximum sur ce premier trimestre de 2024 niveau contenu, sans rien attendre en retour. Et ensuite, seulement ensuite, penser à la monétisation.
Une chose est sûre : créer sa marque personnelle nécessite de se dévoiler et d’apporter de sa personne dans ses contenus. C’est pourquoi cette newsletter sera de plus en plus comme un laboratoire pour mon solobusiness : faire comme dans cette édition, partir de l’un de mes problèmes du moment et chercher un autre solopreneur dont le parcours peut apporter une réponse. Tout en gardant en tête bien sûr que ce soit utile pour toi boss et ton propre solobusiness.
Attends-toi donc à lire de plus en plus de choses sur moi et mon solobusiness ! (Promis, ce sera toujours en lien avec le business 🤍)
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Est-ce que tout ça fait sens ? Ou est-ce que je suis trop optimiste sur ma capacité à monétiser mon audience ? 😅
Qu’attends-tu de cette newsletter dans les prochaines éditions ? Souhaites-tu voir plus (ou moins) de certaines choses ?
N’hésite pas à me dire ce que t’en penses en commentaire !
D’ailleurs, pour apprendre à mieux te connaître, tu peux répondre aux questions suivantes :
Allez boss, on se retrouve dans 2 semaines pour une autre édition ! Si tu as aimé celle-ci (ou pas), n’hésite pas à laisser un like ou à me dire ce que tu en as pensé en commentaire 🙏🏻