
Maud Alavès, l’art de développer son solomédia
Dans cette édition, on va s’intéresser à Maud Alavès, a.k.a la snipeuse de LinkedIn.
Avant de commencer, tu peux aussi :
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Let’s go 🔥
Le résumé business de Maud Alavès
Son évolution en quelques chiffres :
En 2021 :
LinkedIn : +10k abonnés
Newsletter : 2500 abonnés
Chiffre d’affaires : 45k€ (HT)
En 2022 :
Linkedin : 51k abonnés
Newsletter : 6500 abonnés
Chiffre d’affaires : 150k€ (HT)
En 2023 :
LinkedIn : 72k abonnés
Newsletter : 15k abonnés
Chiffre d’affaires : 195k€ (HT)
Et son business en ligne dépassera sans doute les 300k€ en 2024.
Tout ça grâce à une stratégie de contenu bien huilée, lui permettant de créer un réel entonnoir :
LinkedIn pour engager (74k abonnés) :
Chaque post attire l’audience vers la newsletter.
Newsletter pour convertir (15k fidèles) :
Un espace où elle gère sa communauté et met en valeur son expertise en personal branding.
Coaching personnalisé pour approfondir :
Tout un parcours qui mène une petite portion de son public vers ses services accompagnement.
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Aujourd’hui, notre focus sera sur l’intérêt de créer son solomédia. Et comme à chaque fois, on repart du parcours de notre invitée pour comprendre comment elle a atteint les 6 chiffres.
Disclaimer : toute cette newsletter se base sur un travail de recherche et ça peut donc m’arriver de faire des erreurs. Pour Maud, ce n’était pas aussi facile que pour les précédentes éditions. C’est bien plus dur d’analyser un solopreneur français qu’un américain. Pour que je continue cette newsletter, tu peux m’aider en mettant un like 🤍
Son premier pas dans l’entrepreneuriat avec Social Hack Club
Elle démarre par :
4 ans en école de communication à l’ISCOM (de 2015 à 2019)
1 an d’étude sur l’entrepreneuriat à l’ESCP Business School (de 2019 à 2020)
Lors de cette dernière année, elle a 6 mois pour développer un business plan.
Mais pour en faire un, il faut un projet. Car l’entrepreneuriat, c’est trouver un problème et tenter d’y apporter une solution.
Son constat :
Le système éducatif n’est plus adapté au monde du travail : c’est trop théorique. Pour apporter du concret, elle lance avec Emmeline en 2020 le Social Hack Club : la première école qui forme aux réseaux sociaux.
Ayant fait l’ISCOM, une école de communication, ça fait sens de se lancer sur cette thématique qui semble inexploitée.
Bon, ce n’était pas aussi limpide à l’époque : elle a mis quand même plusieurs mois avant d’arriver sur cette idée.
Pour résumer :
PROBLÈME : Si tu n’as pas fait une école de commerce à 10 000€ l’année, tu ne seras pas armé équitablement pour vendre tes idées, tes projets ou toi-même.
SOLUTION : Créer une école pour former toute personne qui souhaite sortir de l’ombre grâce à la force des réseaux sociaux via des formations.
Lancement du projet
Avant de démarrer un projet entrepreneurial, le mieux reste toujours de faire un MVP et de valider le besoin.
Pour cela, Maud et Emmeline ont créé un simple site web avec de fausses masterclass. Le fameux fake it until you make it.
Et elles l’ont divulgué via un post LinkedIn en Septembre 2020 :
Elles finiront par se séparer peu de temps après et Maud continuera seule sur le projet.
Concrètement, c’est quoi cette école ?
L’idée est de créer une école qui te forme en 3 mois aux réseaux sociaux.
Mais pour cela, il faut créer le contenu éducatif de cette formation. Le plan est donc de faire des masterclass payantes, pour :
a) Récolter un peu d’argent
b) Compiler ensuite toutes ces masterclass pour en faire la base de la formation
Sauf que : vendre des masterclass n’est pas si simple quand tu n’as pas d’audience.
D’octobre à décembre 2020, Maud a donc bombardé en création de contenus pour construire son média. Elle publie sur LinkedIn, ce qui lui permet de monter jusqu’à 6200 abonnés fin 2020.
En parallèle, elle a aussi deux autres formats :
Une newsletter “La Soucoupe”
Et non, “Les persos de Maud” n’est pas sa première newsletter.
La Soucoupe était une newsletter de “veille”, dans laquelle elle partageait : des contenus intéressants, des articles d’experts, et surtout, les replays de ses webinaires.
Ça ne sert à rien de chercher, il n’y a pas de trace des éditions de cette newsletter, comme ça peut être le cas sur Substack.
Résultat : cette newsletter a atteint 2500 abonnés (début 2022) pour un taux d’ouverture de 35-40%.
Des webinaires faisant intervenir des experts sur un domaine précis
Pour les boomers d’entre vous, un webinaire désigne une conférence en ligne.
Pourquoi des webinaires et pas un podcast ?
Pour deux raisons :
tu peux récupérer les emails. Pour assister à la conférence, tu dois t’inscrire et renseigner tes infos (c’est sans doute comme ça d’ailleurs qu’elle a fait grossir sa newsletter La Soucoupe en parallèle)
tu interroges des experts et ça te permet de t’exposer, sans pour autant que tu sois celui avec le savoir.
Résultat : il y avait environ 200 inscrits et une centaine de participants par webinaires.
Bon ok, mais niveau thunes ? Ça vient d’où ?
En décembre 2020, Maud lance sa première Masterclass live payante “Booster sa visibilité sur LinkedIn” avec Inès Sivignon. Et elle en fera d’autres ensuite avec d’autres invités.
Chaque masterclass compte environ 25-30 étudiants et génère à peu près 1500€ de CA (soit ~50€ la place).
Bien qu’elle génère un peu de cash, elle se rend compte en mars 2021 que le business model est bancal. Car :
Les masterclass sont lives et nécessitent que les gens soient dispos pile au moment prévu
Chaque live ne génère pas assez d’argent, il en faudrait donc plusieurs chaque mois pour pouvoir vraiment développer le projet.
Bref, c’est à ce moment qu’elle commence à faire un switch dans sa stratégie.
Pourquoi on parle de tout ça déjà ?
Son projet, au-delà des apprentissages qu’on peut en tirer niveau entrepreneuriat, est surtout pertinent sur les bénéfices de se créer son solomédia.
En quelques mois, elle a développé l’audience du Social Hack Club. Et plus précisément, elle a commencé à construire le personal branding et l’audience de la Maud Alavès que nous connaissons aujourd’hui.
C’est aussi à ce moment, en mars 2021, qu’elle rencontre Thibault Louis, présent aussi sur LinkedIn en tant que copywriter.
Ça va d’ailleurs participer à son pivot, puisqu’ils décident de vendre ensemble un produit digital : le Manuel LinkedIn.
Le Manuel LinkedIn
Maud et Thibault ont tous les deux une expertise sur la création d’audience sur LinkedIn avec des milliers d’abonnés chacun. Et ils se rendent compte que trop de personne galèrent pour faire pareil.
Ils s’associent alors pour créer le Manuel LinkedIn : un guide pas à pas pour se lancer dans la création de contenus sur la plateforme.
Ils le lancent pour 20 bêta-testeurs en avril 2021:
Et décident ensuite de le vendre, avec un prix évolutif par tranche de 50 ventes, en commençant à 49€ et pour finir à 79€:
Je pourrais vous expliquer les résultats du manuel sur les 3 premiers mois, mais ce post le résumera sans doute bien mieux que moi :
Plutôt pas mal pour 3 mois :
108 ventes, soit 7013€ de CA.
Si vous avez lu jusqu’au bout le précédent post, ils y annoncent une promo de 48h seulement pour le vendre à 35€ au lieu de 79€.
En seulement 24h :
122 ventes, soit 4270€ de CA.
Avec seulement 1 post chacun.
Et les cochons, ils ont réitérés la promo pour les 1 an du manuel.
Résultat :
365 ventes, soit 13k€ de CA en seulement 48h.
Le nombre de ventes depuis son lancement et le CA, c’est à peu près ça :

Bref, c’est la puissance de LinkedIn pour vendre un produit digital quand tu as une audience.
Sauf que le problème d’avoir son audience sur une plateforme comme LinkedIn - Twitter - Instagram : si tu perds ton compte, tu perds tout. Plus d’accès à tes followers.
Sur LinkedIn notamment, ça arrive couramment que des comptes se fassent bloquer. Parfois sans raison apparente. Tu as plutôt le seum quand ça t’arrives.
Newsletter : Les persos de Maud
L’un des moyens de posséder son audience, c’est nos bons vieux emails.
Contrairement aux réseaux sociaux, où l'audience est essentiellement contrôlée par des algorithmes et des plateformes tierces, une liste d'emails vous permet de posséder réellement votre audience et d'interagir directement avec elle.
C’est pour ça qu’en mars 2022, la newsletter Les Persos de Maud voit le jour. Sa deuxième newsletter après celle de La Soucoupe.
Chaque semaine, elle y décrypte les mécanismes du personal branding pour nous aider à bâtir le nôtre.
Si vous vous demandez pourquoi cette thématique : elle le résume très bien dans la 4ème édition de sa newsletter.
Aujourd’hui, Les Persos de Maud comprend +15 000 lecteurs.
Voici l’évolution depuis sa création:
Et pour aller plus loins sur les chiffres :
Taux d’ouverture moyen : 55%
Vues en moyenne sur les articles : entre 14k et 20k
Croissance moyenne : +150 abonnés par semaine
Acquisition client : sa newsletter représente 60% de son acquisition client (d’après l’édition #71)
Beaucoup de personnes prennent un plaisir fou à la lire. Ça se voit au niveau des likes / commentaires, et surtout grâce à son très bon taux d’ouverture de 55% (on est plutôt sur des moyennes de 25% normalement sur des newsletters plus classiques).
Bon d’accord Axel, c’est sympa tous ces chiffres, mais ça apporte quoi d’avoir autant d’emails ?
J’y viens, j’y viens ! L’idée est de monétiser cette audience bien entendu. Et pour cela, Maud a deux méthodes :
faire du sponsoring,
vendre son expertise pour ceux qui veulent aller plus loin.
Sponsoring
Elle a deux offres de sponsoring pour sa Newsletter :
A savoir que :
il y a toujours du monde sur l’offre GOLD, en bas des éditions avec ~3 encarts à chaque fois,
et plus rarement sur l’offre SILVER, tout en haut.
Je vous épargne les calculs, mais une édition de newsletter lui rapporte généralement ~225€ (HT). Et dans vraiment le meilleur des cas : ~830€ (HT).
Elle disait dans l’édition #71 que ses sponsors lui apportent un revenu supplémentaire entre 1500€ et 2500€ (HT) par mois. Plutôt pas mal 🔥
Mais l’intérêt de sa newsletter, c’est surtout de pouvoir montrer son expertise et pousser ses offres.
Coaching personnalisé
Elle met toujours en haut de chaque newsletter, une liste des liens pour le lecteur pour aller plus loin :
Ça lui permet de pousser ses offres en prestation de services qui sont :
ses coachings LinkedIn,
ses accompagnements 1:1.
Afin de t’aider sur :
Ton branding : image, positionnement, message.
Stratégie réseaux sociaux : ligne éditoriale, choix des canaux, tonalité.
Création de contenu : formats, copywriting, méthodes de production.
Ce qu’il faut en retenir
Maud Alavès génère toute seule 195k€ par an.
(Et elle compte faire bien plus dans le futur).
C’est l’experte niveau personal branding et elle nous démontre clairement l’importance de se créer son solomédia à travers une image forte.
Quand ta marque personnelle est limpide et des contenus de qualité, tu as un parfait entonnoir de conversion pour transformer ton audience en clients.
Allez boss, on se retrouve dans 2 semaines pour une autre analyse !
PS : Si tu as aimé cette édition, n’hésite pas à laisser un like. Ça m’aide grandement pour la suite ! (Ou à t’abonner si ce n’est pas déjà fait)🙏 (O(((